• Nouvelles

    Rien que des petites nouvelles qui me passent par la tête, que j'écris de temps à autre. Merci de ne pas voler ces écrits, et juste en apprécier la plume ou bien donner une critique constructive :)

    Bonne lecture !

  • Avertissement - lecture éprouvante pour personnes sensibles

     

    Toi,

    L'écho d'un souvenir récent. Qui se répercute inlassablement dans mon esprit. La trace que tu as laissé sur ma peau demeure une marque rouge et cuisante de ton passage. Pourquoi t'es-tu donné cette peine ? Pour que l'on sache que je suis une propriété privée et que tu défends quiconque de me toucher ?

    Pourtant toi, tu ne t'es pas laissé intimider. On aurait presque dit que j'étais ton dû, une récompense jetée comme pitance pour ton appétit féroce et carnivore. Une chaire qui t'as pris du temps pour être dévorée.

    L'emballage au pied du lit, dentelle blanche pour évoquer une pureté si méchamment volée. La souillure a meurtri à jamais cet éclat. Plus jamais il ne ravivera. Cette dentelle est le mensonge que j'arbore une fois percée à jour.

    Tu étais ce contraire qui m'a rendu interdite. D'abord le maître censé apaiser la petite créature apeurée, par le biais de caresses, mots doux susurrés, tendres baisers. Puis tu t'es transformé. Devant mes yeux ahuris tu es devenu cette bête, la bête. Prête à fondre sur sa proie, la lacérant, la griffant, la gifflant. Sans réelle réaction de ma part qu'une stupeur, tu as continué, avec des gestes plus violents, tu as pris les devants, et ne m'a pas laissé parler. Tu as seulement pris ton pied.

    Mon corps, chaud tout d'abord, n'était plus qu'un amas bouillant. Je me brûlais, mes pleurs salés et ardents descendaient le long de mon visage, se rejoignant au creux de mes seins pour ne former qu'une goutte qui ruisselait sur ma peau de lait. Tout en moi n'était que chaleur, trop intense pour être supportée. Et pourtant, c'est ce que j'ai fait. Mes poignets devinrent violacés à force d'être maintenus si fortement par tes mains sauvages. Les seuls sons qui résonnaient étaient ceux de tes coups de bassin, de plus en plus accentués.       Et ce faux râle qui s'échappait quelquefois de ta gorge, qui me donnaient la nausée. C'est tout ce que tu m'offrais.

    Une fois les griffures effectués, les peaux bleutées, les souffles apaisés, tu n'as pas bougé et est resté tel que tu étais, pendant quelques minutes, des minutes qui semblaient être des heures. Ce silence était encore plus éprouvant que les bruits précédents. Je voulais seulement que tu partes, que tu ne te serves plus de moi. Que tu n'essayes plus de ne faire qu'un avec moi, mais que tu t'en ailles. Mais tout ce que j'ai fait a été de rouvrir les yeux quelques secondes, pour les refermer aussitôt avant de croiser ton regard. Regard que j'imaginais être celui d'un chien essoufflé mais heureux après l'effort. Ce regard qui me dégoûtait tant.

    Lorsque tu m'as quitté, je me suis recroquevillée, jusqu'à n'être qu'un petit bout de rien en travers de l'édredon. Tu as tiré la couette et a éteint la lumière. Et j'ai fermé les yeux en tentant d'éteindre mon esprit.

    Fin.

                                   

     


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